Michel et Daniel THUERY, sélectionneurs de vaches Limousines

Michel et Daniel THUERY, sélectionneurs de vaches Limousines au GAEC de CANCERLES à GOUTRENS (12)

Bonjour, pouvez-vous nous parler de votre exploitation en quelques mots ?

Bonjour. Notre grand-père a créé cette exploitation en 1930. Ensuite nos parents l’ont reprise, puis Daniel s’est installé en 1987 et Michel en 1998. Depuis, nous tenons cette exploitation familiale entre frères.

Les vaches limousines, quant à elles, ont fait leur apparition en 1976. En 1986, nous avons choisi d’élever uniquement des limousines. Au début des années 90, nous sommes devenus sélectionneurs.

En quoi consiste le travail de sélectionneur et pourquoi avoir choisi cette voie ?

Le travail de sélectionneur est un travail à long terme, nous travaillons pour récolter les bénéfices quelques années après.

Nous essayons de sélectionner des animaux, de faire des accouplements pour obtenir le résultat souhaité. Nous travaillons en insémination animale, et nous utilisons des taureaux sélectionnés afin d’améliorer la génétique de nos animaux. Les taureaux d’insémination sont évalués sur certains critères. Aujourd’hui, de la recherche génomique est réalisé, et donc dès la naissance, nous pouvons connaître les différentes qualités et critères de nos veaux.

Nos animaux sont vendus à des éleveurs situés majoritairement à 50km autour de chez nous. Mais nous avons aussi des acheteurs qui viennent de toute la France et même parfois de l’étranger.

Par exemple, cette année, nous avons vendu quelques femelles en Irlande et des taureaux en Grèce. Nous pourrions en vendre plus mais pour que notre exploitation et nos animaux progressent, nous devons garder nos meilleures génisses. Nos broutards sont vendus principalement à UNICOR, via l’OP Bovins (Organisation de Production). Les vaches que l’on engraisse sont vendues, quant à elles, aux Halles de l’Aveyron et en Label Blason Prestige.

Il faut savoir qu’il y a plus de contraintes lorsque nous sommes sélectionneurs. Il faut être plus rigoureux, il y a plus de services à payer (contrôle de performance, de la race limousine pour la certification de la généalogie…). Nous devons aussi être irréprochables d’un point de vue sanitaire. Mais toutes ses dépenses nous permettent d’avoir une plus-value à la vente.

Le travail d’élevage et de sélectionneur nous plait. Nous recherchons la performance, nous voulons toujours avoir quelque chose de mieux.

Niveau chiffres, combien avez-vous d’animaux, et sur combien d’hectares ?

Nous avons 547 animaux : 226 vaches, 98 veaux mâles, 112 veaux femelles, 34 génisses de 2 ans, 66 génisses de 1 an et +, 3 taureaux adultes et 8 jeunes taureaux. Nos taureaux sont principalement utilisés en cas de retours après l’insémination. Sur ces 3 taureaux, 2 sont nés sur l’exploitation et nous avons acheté le 3ème. Ce qui fait que ce taureau est le seul animal qui n’est pas né sur l’exploitation.

Tous ces animaux sont répartis sur 237 hectares.

Avez-vous de l’aide sur l’exploitation ?

Nous n’avons pas d’employés, mais nous avons environ 2 apprentis par an.

Quelles sont les qualités pour être sélectionneur ?

Il faut être animalier, il faut aimer travailler, pouvoir accepter les contraintes et savoir définir ses priorités. Mais il faut, avant tout, faire preuve de rigueur.

Quelles sont vos relations avec UNICOR ?

Nous travaillons avec les OP, les Halles de l’Aveyron, CADAUMA, SOCOMA et le Point-Vert de St Christophe. Nous avons aussi réalisé des projets avec Yohan GRIALOU, technico-commercial spécialisé dans le matériel d’élevage chez UNICOR : un parc de contention en 2016, la mise en place de tubulaires : cornadis, barrières…

Pourquoi avoir réalisé un parc de contention ?

Nous avons donc créé un parc de contention extérieur en 2016 de marque JOURDAIN avec l’aide de Yohan.

Ce parc de contention extérieur nous aide à manipuler les animaux pour des interventions (vaccins, traitements, pesées…). Ce parc de contention permet de nous faciliter le travail, en limitant les risques.

Le parc doit être fonctionnel et un tel projet doit être mûrement réfléchi. Si je peux donner un conseil, c’est qu’il ne faut pas lésiner sur la qualité et que le résultat doit impérativement correspondre aux attentes.

Nous avons aussi mis en place une cage de contention de marque SATENE qui présente plusieurs avantages : système de serrage central et de serrage en largeur pour pouvoir y mettre des vaches comme des veaux.

En moyenne, nous pouvons peser entre 250 et 300 animaux en une matinée.

Les avantages en 3 mots : Facilité, Sécurité, Confort